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Les Artistes

C’est dans l’ancienne école d’architecture de Nanterre réalisée en 1971-72 qu’un groupe de 4 jeunes artistes, chercheur·e·s, plasticien·ne·s souhaitent mener leurs investigations. Chacun·e animé·e par des démarches et des parcours différents mais complémentaires, il·elles forment un groupe qui par son nombre restreint va pouvoir mettre en place une dynamique de dialogue et des rapports de travail qui cherche à déconstruire les hiérarchies en place dans ce type de projet artistique.

 

Par un processus de recherche et de création collectif, il·elle·s vont réfléchir à la manière d’appréhender l’espace, de l’habiter, comment dépasser les frontières du territoire, et se déplacer de l’espace oublié à l’espace vécu. Il s’agirait alors de questionner la viabilité de ce type d’utopies architecturales et sociales, de réengager une pensé avant-gardiste actualisée par des pratiques artistiques contemporaines.

 

Ce projet in situ et processuel est une expérience de terrain : éprouver les espaces abandonnés, s’immiscer dans les interstices du lieu, tout en respectant les différents organismes y vivant, et tenter d’y faire poindre une pensée, des formes, des situations nouvelles. Comment vivre les ruines du capitalisme ? (Anna Lowenhaupt Tsing)

 

Par sa nature même, ce projet prendra avant tout la forme de récits d’expériences artistiques : échanges et réflexions entre les artistes, documentations de déplacements, relevés de trajectoires, rencontres, pertes, apparitions, aperçus des différentes couches temporelles se superposant et coexistant dans le lieu, approche sociologique du terrain, expérimentations plastiques, etc.

 

Si la volonté finale est de produire une restitution de ces recherches sous la forme d’une exposition, la contingence d’une telle expérience est prise en considération par les différents acteur·rice·s du projet. Échouer, au même titre que l’utopie symbolisée par l’école fait partie du langage déployé par les artistes.

 

Cette expérience cherche avant tout à imaginer un protocole de recherche-création pouvant potentiellement s’adapter à d’autres espaces utopiques éclatés et délaissés par les institutions publiques et privées. Une impulsion cherchant à raviver un feu collectif au milieu des ruines d’une civilisation vivant ses dernières heures, en laquelle plus personne ne fait semblant de croire. Un appel porté vers ceux·celles qui considèrent encore une possible “survivance des lucioles” (Pier Paolo Pasolini).

 

 

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